L'objectif du site, et du blog en particulier, est de partager passions et découvertes dans divers domaines de la culture. Cela peut concerner, liste non exhaustive, la littérature (une œuvre, un auteur, un mouvement), les idées (un livre, un concept, un courant), la musique (un morceau, un album, un artiste) ou les arts visuels (un tableau, une photo, un film, une série).
Les œuvres signalées sont anciennes ou contemporaines, célèbres ou non, sans préoccupation d’actualité ou de mode. Le moment où elles sont entrées dans ma vie est lointain (remontant à mes jeunes années) ou récent, sans ordre ou hiérarchie entre ces différentes temporalités.
Si des préférences – et des silences – sont repérables, l’éventail est ouvert, non limité à un genre, un pays ou une époque. En littérature, prédilection pour les lettres européennes (ce qui, en soi, est vaste) mais sans s’interdire les ailleurs. En musique : chanson, pop-rock, jazz vocal, blues, musique bretonne, baroque ou … planante. Pour le cinéma et les séries, les genres fantastique ou policier, les classiques, les films historiques. En peinture, Brueghel et Poussin, Rossetti ou Macke, Mondrian et Roger Dean.
Escales dans l’archipel où je vous convie.
Le site offre également un espace de publication pour des écrits ou travaux personnels. Cela concerne la poésie, la classification des langues du monde, la pensée traditionnelle, la généalogie et quelques autres sujets.
D’après une légende rapportée par certains mythographes¹, l’Aurore s’éprit d’Orion, qui était très beau, et le transporta sur l’île de Délos. C’était la patrie d’Apollon et de sa sœur Artémis, qui devait plus tard sceller le destin d’Orion.
À cette époque, la Guerre de Troie avait pris fin mais Ulysse n’était point encore revenu dans sa patrie. La fidèle Pénélope commençait d’être en butte aux sollicitations des courtisans qui tentaient de la convaincre qu’Ulysse était mort et qu’elle devait prendre un nouveau mari pour gouverner Ithaque. Le fils d’Ulysse, Télémaque, devenu un jeune homme, entreprit alors un voyage auprès du roi Nestor, revenu de Troie, afin d’obtenir des nouvelles de son père. À Pylos, l’une des filles de Nestor, Polycasté, prépara un bain pour Télémaque. D’aucuns affirment que les jeunes gens s’aimèrent et que deux enfants naquirent de cette union, dont le poète Homère.
Télémaque apprit de Nestor que son père était captif de la nymphe Calypso, mais nul ne savait où elle demeurait. Pour tenter d’en apprendre davantage, le fils d'Ulysse reprit la mer et décida de se rendre sur l’île sacrée d’Apollon afin de consulter l’oracle de Délos. C’est là qu’il rencontra Orion.
L'homme et le géant sympathisèrent. L’un et l’autre étaient des chasseurs émérites, des archers, et ils avaient tous deux la passion de la mer, héritée sans doute de leurs pères respectifs. Ils festoyèrent et se racontèrent des épisodes de leur vie.
Orion avait reçu de son père, le dieu Poséidon, le don de marcher sur les eaux. Le voyant, Télémaque se souvint qu’étant enfant il était tombé à la mer et avait été sauvé par un dauphin. Il avait alors lui aussi glissé sur les eaux. En gage de reconnaissance, Ulysse avait fait du dauphin son emblème et le portait sur son bouclier.
Puis Orion évoqua la vengeance du roi de Chios qui l’avait aveuglé pour le punir d’avoir convoité sa fille. Prenant alors le jeune Cédalion sur ses épaules pour lui servir de guide, Orion avait cheminé jusqu’à une clairière et la lumière d’Apollon, quand eut paru l’aurore aux doigts de rose, lui avait rendu la vue. Ce récit plongea Télémaque dans une profonde méditation. En songe il vit un aède aveugle que conduisait un enfant. Cet aède raconterait un jour les aventures d’Ulysse s’en retournant de Troie. Télémaque vit que son père, délivré des sortilèges de Calypso, finirait par retrouver sa famille et son royaume.
Il sut que l’odyssée du seigneur d’Ithaque allait dresser le contour d’un nouveau continent et que le récit de l’aède, à la clarté de la constellation d’Orion, en établirait la fondation.
¹ Cf. Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, PUF, 1951.
Service gratuit, facile et accessible à tous